BattleX
Manipuler la bataille entre cellules-hôtes humaines et pathogènes intracellulaires
Durant les deux dernières décennies, pratiquement aucun nouvel antibiotique n'a émergé. Cependant, la hausse alarmante de la résistance des bactéries à la plupart des antibiotiques couramment disponibles a entraîné un besoin médical urgent pour de nouvelles approches thérapeutiques. Le projet «BattleX» suit une piste prometteuse..
À l'aide de Shigella sp., une bactérie qui cause la dysenterie chez plus de 160 millions de personnes à travers le monde chaque année, BattleX investigue les interactions métaboliques qui ont lieu entre les cellules-hôtes humaines et les bactéries, tâchant d'identifier les interactions qui pourraient faire office de cibles pour de nouveaux antibiotiques.
Un modèle pertinent au niveau médical
Le métabolisme est un sous-système dans le réseau d'interactions entre hôte et pathogène. Son fonctionnement est crucial pour la croissance du pathogène et sa capacité à contrôler l'hôte, offrant des cibles de choix pour les médicaments antimicrobiens. De plus, le métabolisme est de loin le réseau le mieux connu dans les cellules hôtes comme chez les pathogènes.
L'objectif de BattleX est d'établir avec précision, à l'échelle du génome, un modèle pour les interactions hôte-pathogène et de l'utiliser comme base pour le développement de nouvelles stratégies pour combattre les infections; en particulier, il s'agit d'identifier au sein du métabolisme des nouvelles cibles/combinaisons de cibles qui permettraient de contrôler la shigellose. Ce modèle est pertinent du point de vue médical et offre des avantages uniques pour une approche systémique.
À la recherche de la faille ultime
Le modèle métabolique fournira une description systémique et quantitative sans précédent de la bataille que se livrent hôte et pathogène pour l'accès aux ressources métaboliques nécessaires à la croissance et à l'entretien cellulaire. Une connaissance en détail permettra l'identification rationnelle de nouvelles cibles/combinaisons de cibles chez le pathogène comme dans l'hôte. Cette approche innovante sera développée pour ce système-modèle hautement pertinent qu'est Shigella. Bien sûr, on espère que les nouveaux concepts, technologies et résultats seront applicables dans un large éventail d'autres maladies infectieuses.
Investigateur principal | Prof. Dirk Bumann, Biozentrum, Université de Bâle |
Institutions impliquées | Université de Bâle, EPF Lausanne, ETH Zurich, Université de Zurich, SIB, UCSD/USA |
Nombre de groupes de recherche | 7 |
Durée du projet | janv. 2010 - déc. 2013 |
Fonds SystemsX.ch alloués | CHF 4.974 millions |
Mis à jour en septembre 2012